La guerre de la conquête
L'arrivée de renforts
La flotte britannique met fin au siège
Légende: Québec, vue du Nord, peu après le siège de la ville, en 1759
Cependant, les Britanniques tiennent toujours Québec. Les troupes de Lévis encerclent la ville, mais elles manquent de canons de fort calibre et, surtout, de munitions. Lévis doit même limiter le nombre de boulets par canon. Au contraire, Murray dispose d'une importante artillerie et d'abondantes munitions. Quand l'artillerie française commence à bombarder Québec, le 11 mai, la riposte est « vigoureuse », selon l'expression employée par Lévis. Chaque camp compte néanmoins sur les secours de sa métropole. Le 9 mai, une seule frégate anglaise a jeté l'ancre en rade de Québec. Or, c'est l'arrivée d'une flotte qui réglera le sort des armes. Les regards des assiégeants et des assiégés sont désormais rivés sur le fleuve et, le 15 mai, trois voiles se profilent enfin à l'horizon. Bientôt, la mort dans l'âme, les Français reconnaissent les navires de guerre britanniques. Le lendemain, dès les petites heures du matin, Lévis commence à se replier sur Montréal.
Espérant couper la voie aux petites embarcations qui accompagnaient l'armée française, les navires ennemis attaquent, à l'ouest de Québec, deux frégates, la Pomone et l'Atalante, sous les ordres du capitaine Jean Vauquelin. Les vaisseaux français se sacrifient afin de protéger la retraite de l'armée. La Pomone s'étant échouée, l'Atalante, commandée par Vauquelin, parvient à retenir momentanément les navires britanniques. Ses munitions épuisées, son navire transpercé de toutes parts par les boulets ennemis, Vauquelin n'abaisse pas pavillon pour autant, mais il le cloue au mât de son bâtiment sous le feu incessant de l'ennemi, avant d'être fait prisonnier avec son équipage.
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