Les guerres Napoléoniennes et la guerre de 1812
Une décennie relativement paisible
La décennie qui suit la fin de la guerre d'Indépendance américaine est assez paisible. La nouvelle république des États-Unis ne représente plus une menace, du moins dans l'immédiat. Sa puissante armée est presque complètement démobilisée en 1783 et ne compte plus que quelques compagnies affectées à la garde des arsenaux. Sa modeste marine de guerre a aussi été supprimée. Seules les milices des divers États peuvent au besoin disposer d'un nombre considérable d'hommes en armes. Mais leur mandat est plutôt défensif qu'offensif, puisqu'elles ne sont légalement obligées de servir qu'à l'intérieur de leurs frontières. Par conséquent, les colonies britanniques situées au nord des États-Unis n'ont plus rien à craindre.
Par ailleurs, la dernière guerre a épuisé l'armée britannique, qui mettra plusieurs années à s'en remettre. C'est pourquoi, à la suite de la démobilisation de l'armée américaine, la Grande-Bretagne décide de ne maintenir qu'un nombre restreint de troupes régulières en Amérique du Nord. La Royal Navy, cependant, demeure très puissante et conserve son titre de première flotte de guerre au monde. La protection navale du Canada est assurée par son escadre de l'Atlantique-Nord, basée à Halifax, et par les petits navires de la Marine provinciale qui sillonnent les Grands Lacs.
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