Les troupes de l'Atlantique
Louisbourg
La France ne fut pourtant pas évincée de la forteresse de l'Atlantique par ce traité, car elle conservait sa souveraineté sur l'île Saint-Jean (aujourd'hui l'île du Prince-Édouard) et sur l'île du Cap-Breton, officiellement rebaptisée île Royale. En 1713, les quatre compagnies de l'Acadie sont unies aux trois de Plaisance pour former les compagnies franches de l'île Royale. Chacune se compose de trois officiers et de 50 soldats. Ce nombre sera augmenté par la suite, mais, tout comme ailleurs, il sera rarement respecté, les recrues étant toujours en nombre insuffisant.
Du point de vue stratégique, l'île Royale est mieux située que l'île Saint-Jean. On décide d'y établir la nouvelle colonie et d'y inclure un grand port militaire pour protéger les flottes de pêche et de commerce. En 1719, le choix s'arrête sur Louisbourg comme site d'une base navale et d'un port puissamment fortifié. Bien qu'il existe une prospère petite colonie française vivant essentiellement de pêche et d'agriculture à l'île Saint Jean et dans quelques autres petits établissements à l'île Royale, c'est à Louisbourg que se concentrera désormais l'essentiel de la colonie française de l'Atlantique. Au fil des années, d'importantes fortifications s'y élèveront, de sorte que la très grande majorité des troupes de l'île Royale se retrouvera à Louisbourg. Cette garnison comptera non seulement des Français, mais aussi, éventuellement, des mercenaires suisses.
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