L'Organisation de la Nouvelle-France

Les soins du corps et de l'âme

Les hôpitaux

Les militaires blessés ou malades sont soignés dans les hôpitaux de la colonie, tous fondés et tenus par des communautés religieuses : à Québec l'Hôtel-Dieu des Sœurs Hospitalières de la Miséricorde de jésus, à Montréal celui des Sueurs Hospitalières de Saint-Joseph, à Trois-Rivières l'hôpital des Ursulines. À Louisbourg, ce sont les Frères Hospitaliers de Saint-Jean.

Ces établissements reçoivent une subvention du roi, c'est-à-dire du ministère de la Marine, en échange de quoi ils doivent donner gratuitement des soins aux officiers, soldats et marins, en plus de la nourriture et des médicaments. Les religieuses obtiennent, en 1731, le droit de garder les vêtements des soldats morts dans les hôpitaux, dont elles arrivent à tirer parti étant donné leur très grand sens de l'économie. Mais le ministère de la Marine le leur révoque « une fois pour toutes », dix ans plus tard. Compte tenu de la science médicale de l'époque, les soins donnés dans toutes ces institutions sont reconnus comme adéquats.