La guerre de la conquête

Les Anglo-américains attaquent

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Reddition du fort Beauséjour

Sur terre également, les Britanniques ont décidé de passer à l'offensive sans plus attendre et d'attaquer les forts qui gardent l'isthme de Chignectou. Le 3 juin 1755, un puissant contingent de troupes anglo-américaines sous le commandement du lieutenant-colonel Robert Monkton, de l'armée régulière, débarque à quelques kilomètres du fort Beauséjour. Pour faire face à ces quelque 2 000 attaquants, le commandant Louis Du Pont Duchambon de Vergor ne dispose que d'environ 150 soldats des Compagnies franches de la Marine et d'une douzaine de canonniers-bombardiers. Le fort est bientôt investi et les bombardements durent plusieurs jours, comme pour n'importe quel siège se déroulant en Europe. Le 16 juin, une grosse bombe anglaise traverse le toit d'une casemate prétendument à l'épreuve des projectiles, et tue un bon nombre de ses occupants. Vergor dépose alors les armes. Le lendemain, le fort Gaspereau capitule à son tour avant même d'être attaqué. Ce revers prive les Français d'une base importante en Acadie, aux portes de la Nouvelle-Écosse, sans toutefois menacer réellement la sécurité du Canada.