La révolte de Pontiac et l'invasion américaine
L'arrivée de renforts britanniques
Les Américains chassés de Montréal
Pendant l'invasion américaine, les forts situés à l'ouest de Montréal, dont les garnisons se composent d'une partie des soldats du 8e régiment, étaient restés aux mains des Britanniques. En mai 1776, le capitaine George Forster, avec 36 soldats, secondé par Claude-Nicolas-Guillaume de Lorimier à la tête de 11 volontaires canadiens et d'environ 160 Iroquois, se présente aux Cèdres, à l'ouest de l'île de Montréal, où 390 soldats américains occupent l'un de ces forts. D'autres volontaires canadiens se joignent à Forster et la place est rapidement encerclée. Ne disposant d'aucun canon, les assiégeants harcèlent les Américains à coups de fusil, tout en espérant les intimider grâce aux cris de guerre des Amérindiens. Le succès est total ! Terrifiés par la perspective du scalp, les occupants se rendent à Forster le 19 mai. Deux jours plus tard, à Vaudreuil, un détachement de renforts de 150 soldats américains tombe dans une embuscade tendue par de Lorimier à la tête d'un groupe de Canadiens et d'Amérindiens. À cette occasion, près d'une centaine d'Américains se rendent.
Il devient de plus en plus difficile à ces derniers de maintenir leurs positions. Le 15 juin, le général Arnold et ses soldats évacuent précipitamment Montréal, non sans commettre une dernière perfidie : ils tentent d'incendier la ville. Les Montréalais parviennent cependant à maîtriser les flammes et la milice canadienne est mobilisée pour maintenir l'ordre. Deux jours plus tard, les troupes britanniques arrivent. Les Américains abandonnent ensuite les forts Chambly et Saint-Jean, non sans les avoir embrasés, et se regroupent à Crown Point. Ainsi prend fin la première invasion américaine du Canada.
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