La révolte de Pontiac et l'invasion américaine

L'expédition de Burgoyne

Offensive désastreuse

Canonnier, Régiment royal de l'Artillerie, 1777 expédition de Burgoyne

Légende: Canonnier, Régiment royal de l'Artillerie, 1777 expédition de Burgoyne

Pendant que les Loyalistes forment ces différents régiments, Burgoyne planifie la campagne britannique contre le nord des États-Unis. L'avance des troupes empruntera deux voies. L'armée principale, sous son propre commandement, se rendra au sud du lac Champlain par bateau, puis marchera jusqu'à Albany. Un second corps expéditionnaire, sous les ordres du lieutenant-colonel St. Leger, se dirigera aussi vers Albany, mais en passant par la vallée de la Mohawk et en s'emparant du fort Stanwix (à Rome, dans l'État de New York), avant de rejoindre l'armée principale.

En 1777, au début du mois de juin, 7 000 soldats, parmi lesquels 3 000 Allemands, parviennent donc sans encombre au sud du lac Champlain, mais cette étape franchie, l'expédition s'empêtre dans de multiples difficultés. Burgoyne perd des semaines précieuses à rassembler bagages et équipement, et à construire une route et des ponts.

La lenteur de l'avance des Britanniques fournit aux Américains le temps pour mobiliser une armée de quelque 12 000 hommes, composée en grande partie de miliciens, sous le commandement du général Horatio Gates. Bientôt, l'armée britannique devient la cible des tirs meurtriers de la part de carabiniers embusqués dans les bois. Le général Simon Fraser, qui commande en second, tombe sous leurs balles - et sa perte est très vivement ressentie. Les Américains parviennent à encercler l'armée de Burgoyne près de Saratoga. Après une tentative désespérée et futile pour briser les lignes ennemies, Burgoyne dépose les armes le 17 octobre. Sa défaite constitue l'un des pires désastres des annales de l'armée britannique. Les répercussions de cette victoire américaine sont énormes, conférant une crédibilité militaire éclatante aux Américains à travers toute l'Europe. En effet, comment continuer à traiter ces derniers de fermiers tout juste capables de tenir des fourches, après les avoir vus vaincre les troupes britanniques et allemandes, jugées comme les meilleures au monde ? Les Américains gardent les soldats réguliers prisonniers, mais relâchent les Canadiens et les Loyalistes, ne les considérant pas comme des soldats de métier.