La révolte de Pontiac et l'invasion américaine

La présence allemande

Le patrimoine allemand

Dessin d'une carte de la ville de Québec en 1780

Légende: Dessin d'une carte de la ville de Québec en 1780

Au cours des années qui suivent, les Britanniques augmentent encore cette présence allemande. En mai 1780, le nombre de soldats allemands passe de 3 600 à 4 300, avec l'arrivée des troupes du Hesse-Cassel, et, à la fin de 1782, ils sont près de 5 000. Des renforts envoyés du Brunswick permettent de rétablir les dragons et les grenadiers, et de porter les forces d'infanterie à cinq régiments. Quand la paix s'installe, ces troupes sont rapatriées, mais nombre de soldats allemands choisissent de s'établir et de faire souche au Canada. Les noms allemands portés aujourd'hui par plusieurs Québécois remontent à ces ancêtres. Les Wilhelmy, par exemple, descendent d'un soldat des Chasseurs de Hesse-Hanau. En outre, plusieurs patronymes allemands, difficiles à prononcer, furent francisés : ainsi Maher devint Maheu, Beyer devint Payeur, et Schumpff devint Jomphre.

Enfin, ces militaires allemands introduisent au Canada l'une des plus belles traditions qui existe encore l'arbre de Noël ! À la Noël de 1781, la baronne von Riedesel, épouse du général, donne une fête à leur demeure de Sorel, et les invités sont agréablement surpris d'y voir un magnifique sapin illuminé de bougies et décoré de fruits divers. L'idée plaît et se répand. Ainsi, nous devons cette coutume à des militaires allemands venus pour défendre le pays, il y a plus de deux siècles !