La révolte de Pontiac et l'invasion américaine
La France et l'Espagne entrent dans la guerre
Crainte de l'arrivée de navires français
Légende: Lieutenant-général Sir Frederick Haldimand, gouverneur général du Canada, vers 1770
À Halifax, la perspective de voir une puissante flotte de guerre française dans les parages du golfe Saint-Laurent n'a rien de rassurant. Aussi, dès que la France entre en guerre, les Britanniques organisent-ils une expédition contre les petites îles françaises de Saint-Pierre et de Miquelon, afin de neutraliser cette base navale potentielle. La garnison des îles, ne comptant que 50 hommes de la Compagnie franche de Saint-Pierre-et-Miquelon, se rend en échange des honneurs de la guerre.
Malgré ce succès, les Britanniques demeurent sur le qui-vive, non sans raison, d'ailleurs, puisque l'année suivante ils interceptent des dépêches américaines proposant une attaque française contre Terre-Neuve. Alarmés, les habitants de l'île lèvent un régiment colonial pour aider la petite garnison de troupes régulières à monter la garde. En 1780, les 350 hommes du Newfoundland Regiment sont postés à St. John's et à Placentia.
La crainte de raids navals se confirme quand des vaisseaux français attaquent des convois britanniques en route vers l'Amérique du Nord. À Québec, le gouverneur Frederick Haldimand s'inquiète lui aussi des conséquences de l'entrée de la France dans le conflit. Déjà, une déclaration du roi de France à l'adresse des Canadiens circule sous le manteau ; comment réagiraient-ils si un corps de troupes françaises débarquait sur les rives du Saint-Laurent ? Or, Haldimand n'a rien à craindre et les Canadiens rien à espérer de leur ancienne mère patrie. En effet, la France avait promis secrètement aux Américains de ne pas reprendre le Canada, ni militairement ni par traité.
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