Les guerres Napoléoniennes et la guerre de 1812
Fiascos américains
Invasion repoussée à Queenston
Légende: Carte de la péninsule de Niagara
À Niagara, une autre armée américaine se regroupe lentement. Après plusieurs retards dus à des conflits entre les généraux de l'armée régulière et de la milice de l'État de New York, près de 7 000 combattants sont rassemblés au début du mois d'octobre. Du côté canadien, la petite armée du général Brock est bien inférieure en nombre : il faut compter presque quatre Américains pour un Britannique ou un Canadien ! Le 13 octobre, le général Solomon van Renssalaer traverse la rivière Niagara avec ses hommes et se retranche sur une colline à Queenston. Brock attaque immédiatement afin de ne pas laisser aux Américains le temps de s'établir pour faire passer le reste de leur armée. Le 41e, le 49e, les milices de Niagara, des volontaires torontois et des Amérindiens donnent l'assaut. La position américaine est ébranlée, mais Brock meurt d'une balle en pleine poitrine. La relève est prise par le général Roger Hale Sheaffe, qui met les Américains en déroute.
Cette défaite soulève le problème majeur des Américains : l'absence d'homogénéité de leurs armées. En effet, la milice new-yorkaise, prise de panique, invoque son droit constitutionnel de servir uniquement à l'intérieur des limites de l'État de New York et refuse de traverser la rivière ! Par milliers, ces miliciens regardent donc sans broncher leurs compatriotes les appelant vainement à l'aide pendant qu'ils succombent sous les balles ennemies ou se constituent prisonniers.
Ailleurs, les attaques prévues n'auront pas lieu, et c'est ainsi que se termine la grande invasion de 1812. Les Américains ont été mis en déroute partout et le Michigan tombe aux mains des Anglo-Canadiens. Mais, face à l'adversité, les Américains ne sont pas de ceux qui jettent le gant facilement, bien au contraire...
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