Les guerres Napoléoniennes et la guerre de 1812

Les Britanniques s'emparent du fort Niagara

Levée de renforts canadiens

Officier, Milice du Haut-Canada, 1814

Légende: Officier, Milice du Haut-Canada, 1814

La Grande-Bretagne se trouve à cette époque dans l'impossibilité de dépêcher des renforts nombreux au Canada pour la bonne raison qu'une grande partie de son armée combat les troupes napoléoniennes en Espagne. Elle envoie cependant, en 1813, six régiments d'infanterie et deux bataillons d'infanterie de marine en Amérique du Nord. Un régiment supplémentaire de Fencibles est aussi recruté au Nouveau-Brunswick. Le nombre d'officiers et de soldats réguliers en Amérique du Nord est ainsi porté à environ 18 000, dont 14 000 sont déployés dans le Haut et le Bas-Canada. En 1813, l'armée régulière américaine approche, pour sa part, des 25 000 hommes, sans compter quelques milliers de volontaires.

Des volontaires ou des conscrits canadiens sont donc également nécessaires pour renforcer l'armée régulière britannique. Le Bas-Canada forme un cinquième bataillon de milice d'élite incorporée à Montréal en septembre 1812, puis un sixième bataillon en mars 1813, ce dernier devant monter la garde à Québec. On dénombre également trois compagnies d'infanterie légère, autant de cavalerie légère, une compagnie de conducteurs d'artillerie, une demi-compagnie d'artillerie et 200 ou 300 éclaireurs amérindiens. Enfin, ce sont environ 400 hommes qui appartiennent à un corps tout à fait typique du pays, celui des Voyageurs canadiens. Au total, quelque 5 500 officiers et soldats composent la petite armée du Bas-Canada.

Dans de nombreux comtés du Haut-Canada, les compagnies d'élite des régiments de milice sont mobilisées. Plusieurs serviront avec les troupes britanniques jusqu'à la fin de 1812, année au cours de laquelle ces soldats-citoyens pourront enfin regagner leurs foyers. Il faut cependant compter sur des troupes plus stables pour servir jusqu'à la fin de la guerre. Au printemps de 1813, on met donc sur pied un bataillon de milice volontaire incorporée ainsi qu'une compagnie d'artillerie, une de conducteurs d'artillerie, une d'artificiers, deux autres de cavalerie légère et un corps de Western Rangers, pour un total d'environ 1 000 officiers et soldats, auxquels s'ajoutent quelques centaines d'Amérindiens - il est difficile de les dénombrer - mobilisés pour des périodes indéterminées.