La démobilisation

Affrontements politiques et sociétés secrètes

Des bandes armées

Un vieux Patriote de 1837

Légende: Un vieux Patriote de 1837

Les factions opposées réagissent en formant des sociétés semi-secrètes. Les conservateurs fondent le Doric Club et les Patriotes créent leur propre association paramilitaire, les Fils de la Liberté. Officiellement, cette dernière s'affiche comme une association politique civile, mais, en réalité, toute sa structure est militaire. Ses sections sont organisées en compagnies et en bataillons, les chefs de chaque palier portant un grade. Et les échauffourées se multiplient de plus belle. L'été de 1837 voit de grands rassemblements politiques organisés par les politiciens patriotes, alors que l'Église exhorte au calme, condamnant toute idée de rébellion contre l'autorité légitime et les lois. Mais les passions sont exacerbées au plus haut point...

Face à cette agitation et aux rumeurs de plus en plus persistantes d'un soulèvement armé, le général John Colborne, commandant des forces britanniques au Canada, prend discrètement des dispositions pour mettre les troupes en état d'alerte dans la région de Montréal. Il demande aussi la création d'une force de police composée de constables dans cette ville et à Québec, car, à l'automne de 1837, seules les troupes britanniques sont en mesure de maintenir l'ordre. Le Haut-Canada, cherchant à accéder à une plus grande autonomie, vit également des tensions politiques. Ce qui n'empêche pas, en 1837, le lieutenant-gouverneur sir Francis Bond Head de croire tout danger écarté et d'envoyer la garnison de Toronto prêter main-forte aux troupes de Colborne, à Montréal...