La démobilisation

La rébellion du Haut-Canada

Les radicaux de Mackenzie dispersés par la milice loyaliste

Milicien loyaliste, Comté de Frontenac, Haut-Canada, 1837-1838

Légende: Milicien loyaliste, Comté de Frontenac, Haut-Canada, 1837-1838

Dans le Haut-Canada, en apprenant la nouvelle de la révolte bas-canadienne, les réformistes radicaux, appelés eux aussi « Patriots » et regroupés autour de William Lyon Mackenzie, décident de renverser le gouvernement et de proclamer une république. L'occasion est d'autant plus belle qu'il n'y a pas de troupes régulières dans la capitale, Toronto (qui, en 1834, avait troqué le nom de York pour son nom d'origine amérindienne). Le 5 décembre, Mackenzie s'approche de la ville par la rue Yonge avec quelque 800 partisans mal armés et indisciplinés, quand éclate une échauffourée avec quelques Loyalistes, qui se solde par deux morts. L'incident provoque la mobilisation générale de la milice et des volontaires de la ville, la grande majorité des citadins ne voulant pas de révolution.

Deux jours plus tard, environ 900 miliciens torontois équipés de deux canons attaquent les quelque 500 insurgés - des centaines d'autres ont déjà déserté le camp de Mackenzie, tribun superbe mais soldat déplorable - à leur lieu de rassemblement de la rue Yonge, la taverne Montgomery. Le combat est bref et se solde par la fuite de la plupart des révolutionnaires improvisés dès les premiers coups de canon. On ne déplore que deux morts dans le camp des rebelles. Mackenzie parvient à se réfugier aux États-Unis, mais plusieurs de ses lieutenants sont capturés.

Ces événements mettent la province sens dessus dessous, car des rumeurs d'attaques par les rebelles affluent de toutes parts. Des groupes de Patriots se rassemblent dans la région de London, mais se dispersent sans livrer combat à l'approche d'une colonne de volontaires loyaux commandés par le colonel Allan Napier MacNab.

Images additionnelles

Bataille de la taverne Montgomery's Tavern, 7 December 1837