La démobilisation

Politique canadienne et repli britannique

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Soldat Charles Traveller, 70e Régiment de fantassins (le Surrey), 1841

Légende: Soldat Charles Traveller, 70e Régiment de fantassins (le Surrey), 1841

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Durant les années 1840 et 1841, on abolit les colonies distinctes du Haut et du Bas-Canada pour former le Canada-Uni. Celui-ci reste cependant divisé en deux parties, le Canada-Est et le Canada-Ouest, qui correspondent aux provinces actuelles du Québec et de l'Ontario.

En dépit de cette mesure, la situation politique de l'Amérique du Nord britannique demeure tendue et confuse. À Londres, on se demande sérieusement si le Canada-Uni est défendable sans le soutien d'une importante partie de ses habitants. Le duc de Wellington se rend compte de l'impossibilité pour la Grande-Bretagne de défendre efficacement les populations sous sa tutelle. Il est d'avis que si les colonies de l'Amérique du Nord ne peuvent mener une défense vigoureuse en cas d'attaque, il est « plus sage, bénéfique et juste 106 » d'évacuer la garnison britannique et de les laisser négocier elles-mêmes le meilleur arrangement possible avec les Américains !

Impensable à peine quelques années auparavant, l'idée d'évacuer le Canada, lancée par le chef suprême de l'armée, séduit plus d'un Britannique. Le Canada n'est plus un enjeu stratégique central et il coûte au moins le double de ce qu'il rapporte en taxes. La Grande-Bretagne oriente donc sa politique dans ce sens et tend à se désengager dans la question de la défense du Canada-Uni.

Images additionnelles

Grenadier du 24th (the 2nd Warwickshire) Regiment of Foot, 1840
Officier et artilleur, Royal Regiment of Artillery, 1840