La démobilisation
Dans les Maritimes
Une institution plus efficace
Les provinces maritimes étant, à cette époque, des colonies distinctes, la milice de chacune d'elles est régie par ses propres lois et règlements. Mais ces lois se ressemblent dans leurs grandes lignes. Elles prévoient l'obligation pour les hommes, âgés de 18 à 60 ans, de s'inscrire au régiment de milice de leur comté et de participer aux revues. En outre, elles permettent aux autorités en place de mobiliser des hommes pour le service actif et aux citoyens zélés de former des compagnies de volontaires en uniforme.
Au cours de la première moitié du XIXe siècle, le développement des milices dans les provinces maritimes suit globalement la même voie que dans le centre du Canada. Cependant, les revues des régiments de milice sédentaire semblent y avoir été exécutées plus sérieusement qu'au Canada central, les témoignages étant habituellement élogieux quant aux efforts déployés par ces miliciens. Dans les villes, particulièrement, les régiments de milice de comtés comptent en général une ou plusieurs compagnies d'élite, qui se pourvoient d'uniformes à leurs frais. Tout comme au centre du Canada, les volontaires prennent de l'importance durant les années 1840 et 1850. Le « Volunteer
Movement » 112, qui se développe en Grande-Bretagne en 1858, exerce une influence particulièrement marquée dans les Maritimes, dont la population est très anglophile, si bien qu'à partir de l'année suivante, on y adopte des lois pour promouvoir la formation de corps de volontaires. Ces mesures connaissent un grand succès et, dès le début des années 1860, environ 4 000 à 5 000 volontaires bien armés, aux uniformes des plus variés, s'entraînent aux manœuvres militaires dans cette région.
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