Un siège interminable
La participation du Canada à la guerre
L'armée du Canada en guerre
Au mois d'août 1914, avec environ 3 000 soldats professionnels et 60 000 hommes de la Milice active non permanente, l'armée est loin de représenter une menace pour les puissances centrales. Le pays peut fabriquer des munitions pour des armes individuelles, des obus de canons, ainsi que certaines petites armes. Son armement utile pourrait à peine suffire pour deux divisions alors que l'aviation militaire est inexistante.
Si le Canada est automatiquement en guerre, il lui revient de décider de l'effort qu'il consentira dans la pratique. Les précédents, depuis 1867, indiquent la voie à suivre. Ainsi, le volontariat sera-t-il à la base du recrutement des forces que l'on compte envoyer outre-mer. Mais, dans un élan impérial mal calculé, on enverra tous les volontaires au combat, créant au cours des mois de nouvelles divisions plutôt que des troupes de réserve qui serviraient à combler les pertes. Dès la fin de 1915, l'enthousiasme pour le front bat de l'aile et, à compter de 1917, le nombre de volontaires inscrits chaque mois ne suffit plus à combler les pertes. Viendra donc la conscription, source de blessures profondes qui n'ont jamais totalement guéri.
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