Un siège interminable

La colline 70 et Lens

Au tout début de l'été, Arthur Currie remplace Julian Byng : les Canadiens seront désormais dirigés par l'un des leurs. Parmi les offensives organisées dans les Flandres par les Britanniques, celle contre la ville charbonnière de Lens sera menée par les Canadiens. Le plan prévoit d'attaquer Lens directement. Currie propose une alternative qui sera acceptée : on prendra la cote 70, une petite hauteur dominant Lens, que les Allemands tenteront vraisemblablement de reprendre. L'artillerie canadienne devra briser ces contre-attaques, provoquer des pertes coûteuses et forcer l'ennemi à abandonner le terrain.

Le 15 août, l'assaut est donné par les 1re et 2e Divisions, derrière un puissant barrage d'artillerie roulant, soutenu par un travail de contrebatterie et de bombardement en profondeur de positions désignées. La colline est prise et, comme prévu, jusqu'au 18, les Allemands contre-attaquent, subissant 20 000 pertes, contre 9 000 chez les Canadiens. Pour la première fois, une grande victoire canadienne est attribuable à la vision d'un Canadien.