Armement et expérience du temps de guerre
Des Canadiens sur la Côte d Azur en 1944
Les combats sur la Côte d'Azur
Fin août, Becket libère Vence, s’adresse en français aux habitants du lieu et au maire. Puis, c'est au tour de l Escarène, à l'ouest du Var et près de la frontière italienne. Les combats sont violents. On se saisit rapidement, bien que difficilement, du tunnel ferroviaire Nice-Terrin, qui aboutit à l Escarène, ce qui coupe une voie d'évasion aux Allemands.
C'est après l’Escarène que le sergent Thomas Prince, qui sera l'autochtone canadien le plus décoré de cette guerre, mérite la Silver Star américaine, recommandée par Becket qui l'avait envoyé seul dans une reconnaissance dangereuse, mais réussie. Ensuite, c'est la prise de Mont-Ours, avec un fort que les Français avaient construit contre les invasions italiennes. Le régiment de Becket, lui-même servant une mitrailleuse lourde, repousse une contre-attaque. Pour la prise de Mont-Ours, Becket mérite à son tour la Silver Star, de même que le major Huffi, commandant de son 1er Bataillon, pour être allés loin en zone ennemie, par des chemins minés, faire une reconnaissance qui sera utile à leurs hommes. En octobre, une dernière contre-attaque par une compagnie allemande sera tentée contre Mont-Ours, avant que cesse toute activité sur ce secteur. Durant plusieurs semaines, le régiment restera dans cette région, aux environs du petit Fort Castillon, pas très éloigné du premier et près de Sospel où se trouve une garnison allemande de deux compagnies. Becket suggère de prendre Sospel d'un côté ainsi que les hauteurs derrière Castillon, de telle sorte que la garnison allemande soit coupée, sans que cela ne soit coûteux pour les attaquants qui sont si près de la fin de la guerre. Ce sera fait, sans pertes alliées, les Allemands ne défendant ni Sospel, ni le fort, un secteur qui, après tout, était minuscule (environ un kilomètre de la frontière italienne). Mais ils ne quitteront que vers la fin d'octobre malgré tout, la patience de Becket avait porté fruit.
Le 5 décembre, la Force défile ensemble. Puis, on lit l'ordre de démembrement. Becket s'avance et donne l'ordre aux Canadiens de se détacher. Ceux-ci partent en rangs avec les couleurs canadiennes d'alors, se séparant de leurs frères d'armes avec qui ils s'étaient battus sans distinction de nationalités depuis 18 mois et plus 86.
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