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Le calme relatif qui règne dans le Haut-Canada et le Bas-Canada en 1838 n'est qu'une illusion. En effet, les sociétés secrètes de patriotes ourdissent une révolte qui sera soutenue par une force d'invasion des Patriot Hunters réfugiés aux É.-U. En novembre, les envahisseurs s'emparent de Napierville, et les patriotes, de Beauharnois près de Montréal.

En 1845, une expédition très bien équipée de la Marine royale britannique commandée par Sir John Franklin part pour l'Arctique. Elle disparaît corps et biens. Leur sort demeure un mystère jusqu'à ce que l'on découvre que tous les hommes ont péri en quittant les navires pris dans les glaces pour descendre vers le sud.

Dessin représentant des soldats lors d'une opération de reconnaissance pendant la Guerre franco-allemande.

Quand éclate la guerre de Crimée entre la Grande-Bretagne et la Russie en 1854, le gouverneur Douglas de l'île Vancouver multiplie les demandes affolées d'envoi de troupes, de navires et d'armes afin de défendre la colonie de l'Alaska contre les Russes. Londres fait la sourde oreille, et aucun combat n'a lieu sur la côte du Pacifique.

En 1870 et 1871, les féniens irlando-américains tentent pour la dernière fois d'envahir le Canada. Au cours des batailles d'Eccles Hill et de Trout River, les envahisseurs sont repoussés par les troupes canadiennes et britanniques. Ces défaites signent le déclin de la popularité du mouvement aux États-Unis.

Après l'acquisition de la Louisiane en 1803, les Américains veulent réaliser leur « destinée manifeste », qui les pousse à vouloir être maîtres de toute l'Amérique du Nord. À court terme, les relations anglo-américaines empirent après des incidents entre la Marine royale britannique et des navires marchands américains.

La ruée vers l'or du Fraser de 1857 entraîne des changements sur le littoral du Pacifique. L'arrivée massive de prospecteurs américains convainc le gouvernement britannique de prendre en main cette région jusqu'alors sous la responsabilité de la Compagnie de la Baie d'Hudson. Il envoie des « ingénieurs du Roi » arpenter la région, particulièrement la frontière.

La fin de la guerre de Sécession en 1865 déclenche un nouveau problème militaire. Près de 10 000 vétérans américains d'origine irlandaise font partie de la Fraternité des féniens, société secrète irlandaise bien armée qui nourrit des projets de revanche contre la Grande-Bretagne et complote l'invasion du Canada.

En 1838, avec l'aide de sympathisants américains, des radicaux canadiens qui ont fui aux États-Unis après l'échec des rébellions de 1837 fondent une société secrète appelée Hunters' Lodges. Adoptant le nom de Patriot Hunters, ils entreprennent d'organiser une armée pour envahir le Canada.

En 1852, l'une des nombreuses expéditions parties à la recherche de Sir John Franklin, l'explorateur disparu dans l'Arctique, confirme l'existence d'un passage du Nord-Ouest, ce lien légendaire entre les océans Atlantique et Pacifique. Ironiquement, cette voie n'est pas navigable et n'a donc aucun intérêt du point de vue militaire.